Publié le 06/10/2020 à 05:10 , mis à jour à 09:01
La confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) des Hautes-Pyrénées, a tenu une réunion de rentrée, la première depuis l’épidémie de Covid-19, au golf des Tumulus, mercredi 23 septembre.
"Sauver le présent pour bâtir le présent", était le thème de cette réunion qui a réuni environ 70 adhérents sur un total de 150 dont 30 nouveaux cette année. La crise et le plan de relance ont été largement évoqués.
"Le plan de relance est un plan massif, avec un point qui nous va bien, c’est la baisse des impôts de production, à hauteur de 20 milliards. Ensuite, il y a aussi des actions sectorielles intéressantes. La vraie question, c’est comment on fait pour que cela bénéficie aux PME du territoire. On compte beaucoup sur la territorialisation du plan de relance. On ne voit pas aujourd’hui sur quel rouage cela donne du chiffre d’affaires sur le territoire à nos entreprises. On sera vigilant pour que ce ne soit pas principalement les plus gros qui en profitent et que les petites soient oubliées", résume Éric Chevée, vice-président national de la CPME.
Gérontologie de l’entreprise
"Le préfet nous a présenté le plan de relance ce lundi. Il est tout à fait intéressant. Maintenant, il faut passer aux actes. Car dès maintenant, les TPE et PME vont être confrontés au règlement de choses que l’on a reporté : charges sociales, impôts, etc. Or, on ne voit pas une reprise pérenne. On est inquiet. La CPME œuvre pour faire comprendre qu’il y a des choses qu’il va falloir faire. Par exemple, les prêts garantis par l’état. Pour l’instant, ils sont reconnus comme une dette. On peut les transformer en prêts participatifs et qu’ils rentrent dans notre capital. Quand une entreprise est endettée, elle est mal notée par la Banque de France et il y a des dommages collatéraux importants".
Michel Puyet, président de la CPME 65, se dit ensuite soucieux sur "la situation de l’emploi. Dans notre département touristique, il y a eu un mois d’août exceptionnel, mais Lourdes se trouve dans des difficultés incroyables avec un marasme social… Sur le front des dépôts de bilan, il y en a moins que l’on pouvait le pensait, grâce aux aides de l’état, mais il ne faudrait pas que ce soit de la gérontologie de l’entreprise. C’est pour nous aider à mieux mourir ou à nous relancer ? Notre souci, c’est la relance. On attend avec impatience ce plan, pour savoir si on aura les outils pour assurer un devenir pérenne".
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